Revue Française de Gestion Industrielle  
Vol. 34, N° 2  
MODÉLISATION DU RISQUE DE LA  
NOUVEAUTÉ PERÇUE SUR LA PERCEPTION  
D’UNE MARQUE INNOVANTE  
Blandine HETET*, Jean-Michel MOUTOT** & Jean-Pierre MATHIEU***  
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Résumé – Cet article présente une recherche sur le risque de la nouveauté  
perçue sur la perception des consommateurs d’une marque innovante. Basée  
sur une revue de la littérature dans le domaine de la perception des  
innovations, un modèle d’analyse intégrant différentes dimensions a été  
proposé. Il intègre l’analyse de l’innovativité des consommateurs, mais  
également la mesure des attitudes implicites qui permettent l’enrichissement  
de la recherche. L’implémentation d’une expérimentation sur un échantillon  
représentatif de la population et l’analyse des données à l’aide des équations  
structurelles permettront de proposer une validation du modèle.  
Mots clés : risque ; innovation ; nouveauté perçue ; innovativité ; marque innovante.  
1. Introduction  
L’innovation est un concept central dans la vie des entreprises aujourd’hui. En effet,  
pour être concurrentielles, les entreprises doivent innover (Pauwels et al., 2004). Le  
marketing est familier de ce concept d’innovation car il se base sur ces éléments pour  
communiquer et rendre cohérente sa stratégie. Mais malgré de nombreuses études et  
réflexions, la plupart des nouveaux produits ne trouvent pas leur place sur le marché  
(Srinivasan et al., 2009). Or, les innovations n’ont de sens et d’intérêt pour les entreprises que  
lorsqu’elles sont adoptées par les consommateurs. Le développement et la diffusion des  
innovations représentent un coût important en ressources pour l’entreprise qui ne peut être  
compensé que par leur achat ou adoption par les consommateurs.  
*" EnseignantIchercheur,"IDRAC"Business"School""11"rue"des"Saumonières"BP"41205"44300"NANTES,"  
blandine.hetet@idracnantes.com"  
**"" Professeur"associé,"Centre"CRM"chaire"ERDF"Audencia"École"de"Management"8"route"de"la"Jonelière"BP"31222"44312"  
NANTES"CEDEX"3,"jmoutot@audencia.com"  
***"Professeur,"CEPNICNRS"UMR"7234"Université"Paris13,"Sorbonne"Paris"Cité"et"IHEP"Paris,""  
jeanIpierre.mathieu@univIparis13.fr"  
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B. HETET, J. M. MOUTOT & J. P. MATHIEU  
L’adoption et la diffusion des innovations ont été beaucoup développés dans la  
recherche académique (Rogers, 2003 ; Roehrich, 1993, 2004 ; Volle, 1995 ; Cestre, 1996 ;  
Jansson, 2011 ; Flight et al., 2011), mais peu de travaux se sont intéressés à la perception de la  
nouveauté par les consommateurs (Roehrich, 1993). Pour Bartels et Reinders (2011), la  
plupart des échecs des innovations sont dus à un manque de compréhension des attentes des  
consommateurs. Or, l’écart de perception de la nouveauté d’un produit entre les entreprises  
et les consommateurs représente un risque important dans l’adoption des innovations. Selon  
Ziamou et Ratneshwar (2002), la question de la nouveauté présente dans ces innovations est  
celle envisagée par le marketeur et non par le consommateur, car les innovations,  
considérées comme des nouveaux produits, sont étudiées par les marketeurs, puis proposées  
aux consommateurs.  
Par ailleurs, les innovations sont développées par les entreprises pour bénéficier d’un  
avantage concurrentiel, mais également pour influencer leur capital marque (Staake et al.  
2009). Quelques recherches se sont intéressées aux impacts des échecs de lancement  
d’innovation et de leurs effets sur la satisfaction des consommateurs (Smith and Bolton, 2002  
; Roehm et Brady, 2007 ; Andreassen, 2000). Or, l’étude de Liao et Cheng (2012) a montré que  
l’échec d’une innovation a une influence sur l’image de marque. De plus, Kaplan (2009)  
souligne l’importance des innovations dans le développement de marques fortes et  
l’influence de la perception des innovations sur le jugement des consommateurs d’une  
marque innovante. Ce n’est pas parce que l’entreprise va innover et proposer de nouveaux  
produits qu’elle va être perçue comme innovante : encore faut-il que ces produits soient  
perçus par les consommateurs comme une réelle nouveauté. Ce champ de recherche a été  
peu développé ces dernières années, contrairement à la capacité d’innovation des marques  
(Beverland et al., 2009 ; Anselmsson et Johansson, 2009). De plus, l’étude de l’influence des  
innovations sur la perception d’une marque innovante et sur l’attitude envers la marque n’a  
été que peu développée (Schmitt, 2012).  
L’objectif de cet article est de montrer le risque de la nouveauté perçue sur la  
perception d’une marque innovante par les consommateurs. La perception des innovations  
par les consommateurs est un processus complexe qui peut être influencé par de nombreux  
éléments : la testabilité, l’avantage relatif,…(Rogers, 2003). La nouveauté perçue a été peu  
étudiée dans la littérature, alors qu’elle représente un risque important d’influence de la  
perception des consommateurs des différentes variables présentes lors de l’appréciation  
d’une innovation. De plus, ce risque est également présent dans l’évaluation de la marque  
par les consommateurs, car le fait de percevoir un produit comme nouveau peut avoir un  
effet sur l’attitude envers la marque, et notamment sur la perception d’une marque  
innovante.  
Cet article présentera le cadre conceptuel de la recherche en développant les différents  
modèles théoriques : l’adoption et la diffusion des innovations, l’innovativité des  
consommateurs, la perception de la nouveauté par les consommateurs, les attitudes et  
l’influence des consommateurs sur les marques. Puis le contexte de la recherche sera exposé,  
ainsi que la problématique de recherche et le modèle proposé. Enfin, en conclusion, la  
méthodologie de recherche envisagée sera introduite pour ouvrir sur les implications  
théoriques, managériales et méthodologiques de la recherche.  
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Modélisation du risque de la nouveauté perçue sur la  
perception d’une marque innovante  
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2. Cadre conceptuel de la recherche  
2.1 L’adoption et la diffusion des innovations  
L’adoption et la diffusion des innovations a ont beaucoup développés dans la  
littérature (Rogers, 2003 ; Roehrich, 1993, 2004 ; Volle, 1995 ; Cestre, 1996 ; Jansson, 2011 ;  
Flight et al., 2011). Rogers et Shoemaker (1971) définissent une innovation comme étant une  
nouvelle idée, pratique ou objet perçu comme nouveau par l’individu. Un produit n’est  
considéré comme nouveau que s’il est perçu par les consommateurs comme tel. La  
nouveauté perçue, bien que présente dans la définition de Rogers et Shoemaker (1971)  
n’apparait pas comme une caractéristique intrinsèque du produit influençant son processus  
d’adoption.  
En effet, Rogers (2003) a modélisé le processus de diffusion des innovations permettant  
l’analyse du processus de décision des consommateurs face à un nouveau produit où il  
propose cinq caractéristiques intrinsèques du produit qui conditionne la rapidité d’adoption  
: l’avantage relatif, la compatibilité, la simplicité, la testabilité (Tan et Teo, 2000) et  
l’observabilité.  
Ces cinq caractéristiques doivent être prises en compte de manière conjointe afin de  
prédire l’adoption de l’innovation. D’autres critères ont été ajoutés par certains auteurs afin  
de compléter et d’enrichir l’analyse de la perception des consommateurs d’une innovation.  
Volle (1995) ou Meuter et al. (2005) ont ajouté la notion de risque perçu de l’innovation.  
Défini comme « l’incertitude subjective perçue par l’individu quant à l’ensemble des pertes  
potentielles relatives aux attributs déterminants du choix d’un produit (bien ou service) dans  
une situation d’achat ou de consommation donnée » par Volle (1995), le risque perçu  
représente une des caractéristiques centrales de l’adoption d’une innovation avec l’avantage  
relatif et la compatibilité (Roehrich, 2004).  
Roehrich (1993, 2004) ajoute la nouveauté perçue à cette conception en démontrant  
qu’elle est indépendante des autres caractéristiques perçues de l’innovation. Il propose  
l’étude approfondie de la perception de la nouveauté pour approfondir l’analyse des  
innovations.  
Figure 1 : variables perçues de l’innovation.  
2.2 La perception de la nouveauté  
Un produit n’est considéré comme nouveau que s’il est perçu par les consommateurs  
comme tel (Rogers et Shoemaker, 1971). Rogers (1995) considère la nouveauté comme étant  
intrinsèque à toutes les innovations et explique que « la nouveauté perçue par l’individu  
d’une idée détermine sa réaction » (p11). C’est également la nouveauté qui permet de  
distinguer l’innovation du changement (Slappendel, 1996).  
Malgré la prise en compte de la nouveauté dans la définition d’une innovation (Rogers,  
1995), elle reste peu étudiée. Aujourd’hui en marketing, la nouveauté des innovations est  
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analysée par des critères objectifs (date de mise en marché du produit, mise en place d’une  
nouvelle campagne publicitaire, nouveaux attributs du produit, etc.) sans tenir compte de la  
nouveauté perçue par les consommateurs (Roehrich, 1993 ; Pantin-Sohier et Lancelot  
Miltgen, 2012 ; Mukherjee et Hoyer, 2001 ; Xuereb, 1993). C’est donc la nouveauté du point  
de vue de l’entreprise et non celui du consommateur (Dinnin, 2009 ; Danneels et  
Kleinschmidt, 2001). Selon Baregheh et al. (2009), une innovation est décrite comme quelque  
chose de nouveau ou unique, que ce soit un produit ou un service. Peu présente dans la  
littérature sur les produits nouveaux (Roehrich, 1993, 2004), Roehrich (2004) définit la  
nouveauté perçue comme ce qui est perçu comme étant récent et/ou différent.  
Flight et al. (2011) soulignent l’importance de la perception d’une innovation par les  
consommateurs pour identifier les problèmes d’adoption d’une innovation. La non-  
perception de la nouveauté représente un risque conséquent dans la diffusion et l’adoption  
des innovations, mais également dans de nombreux domaines du marketing tels que l’étude  
du comportement et des attentes des consommateurs (Roehrich, 1993) ou la construction des  
marques. En effet, la nouveauté perçue peut être un critère de choix pour certains  
consommateurs (Haines, 1966) et détermine la réaction des consommateurs face au produit  
nouveau (Rogers, 2003). L’étude de la nouveauté perçue représente ainsi un avantage  
stratégique pour les marketeurs qui pourront développer les éléments qui différencient le  
produit des autres et le rendent unique aux yeux des consommateurs.  
Wells et al. (2010) précisent que le degré de perception de la nouveauté d’une  
innovation, c’est à dire le fait qu’elle représente une alternative nouvelle par rapport à  
l’existant, varie selon les individus, mais constitue un élément pouvant prédire l’adoption de  
cette innovation. Il est donc nécessaire d’analyser la nouveauté perçue mais également  
l’innovativité des consommateurs. Ces deux concepts sont complémentaires et s’influencent  
mutuellement (Oslund, 1974).  
2.3 L’innovativité  
Chaque individu évalue un produit nouveau de manière différente et a une perception  
propre des innovations (Wells et al., 2010). Le terme innovativité est utilisé de manière  
différente dans la littérature : il peut être lié à la capacité d’innovation d’une marque ou d’un  
individu, mais également à la capacité d’un individu à adopter des produits nouveaux  
(Cestre, 1996). C’est dans cette dernière perspective que nous utiliserons ce terme.  
L’innovativité cherche à expliquer, par des traits de personnalité, pourquoi certains  
individus adoptent une innovation dès sa sortie, alors que d’autres ne l’adoptent que plus  
tard ou pas du tout (Rogers et Shoemaker, 1971 ; Zhuang, 1995). L’innovativité et la  
nouveauté perçue sont liées dans le processus d’adoption des innovations mais se  
distinguent car l’innovativité désigne la capacité à adopter des produits nouveaux et non la  
perception de la nouveauté des innovations.  
De nombreuses recherches académiques ont porté sur la tendance à adopter une  
innovation : l’innovativité (Bagozzi et Foxall, 1996 ; Le Louarn, 1997 ; Wood et Swait, 2002 ;  
Roehrich, 2004). Mais selon Tellis et al. (2009), il n’existe pas de consensus sur la mesure de  
l’innovativité et de nombreuses typologies et de mesures de l’innovativité ont été proposées  
(Roherich, 2004 ; Steenkamp et al., 1999 ; Raju, 1980 ; Venkatraman et Price, 1990 ;  
Hirschman, 1980 ; Midgley et Dowling, 1978). Vandecasteele et Geuens (2010) ont proposé de  
différencier quatre dimensions de l’innovativité à l’aide d’une échelle de mesure des  
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perception d’une marque innovante  
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motivations poussant les individus à acheter ou utiliser une innovation. Ils différencient  
quatre dimensions : fonctionnelle, hédoniste, sociale et cognitive. C’est la motivation à  
adopter un comportement innovateur qui est étudiée, et non pas un trait de personnalité ou  
les caractéristiques propres du produit. Le tableau 1 présente les quatre dimensions de  
l’innovativité motivationnelles telles que définies par Vandecasteele et Geuens (2010).  
Vandecasteele et Geuens (2010) définissent l’innovativité comme l’ensemble des  
motivations incitant les individus à adopter un produit nouveau. Les auteurs distinguent  
quatre dimensions de l’innovativité : fonctionnelle, hédoniste, sociale et cognitive. La  
conception motivationnelle de l’innovativité permet donc de distinguer quatre dimensions  
motivationnelles, présentes chez tous les individus mais néanmoins différemment. Chaque  
dimension a un impact propre sur les intentions d’achats des nouveaux produits.  
Type d’innovativité  
Définition  
Tendance à adopter une innovation pour ses performances  
fonctionnelle et son utilité.  
Fonctionnelle  
Tendance à adopter une innovation pour sa capacité à stimuler la  
réflexion et à favoriser l’apprentissage.  
Cognitive  
Hédoniste  
Sociale  
Tendance à adopter une innovation pour sa capacité à stimuler la  
dimension affective et sensorielle des individus.  
Tendance à adopter une innovation pour se différencier des autres, être  
unique et renforcer son statut social.  
Tableau 1 : Typologie de l’innovativité (Vandecasteele et Geuens, 2010).  
Chaque dimension de l’innovativité aura un impact différent sur les attitudes mais  
également la perception de la nouveauté par les individus.  
2.4 L’attitude  
L’attitude est une notion issue de la psychologie qui est définie comme une association  
stockée en mémoire entre un objet et une évaluation (Fazio et al., 1982). Elle permet de faire  
le lien entre un objet et l’évaluation ou le jugement émis par un individu. L’attitude des  
consommateurs envers des produits ou objets a une forte valeur prédictive sur les  
comportements (Perugini et al., 2010), notamment dans le cas d’innovations (Steyer et  
Zimmermann, 2004), dans la prise de décision (Arcuri et al., 2008 ; Bodenhausen et Todd,  
2010 ; Fazio, 2002), le choix d’une marque (Courbet et Fourquet-Courbet, 2005) et les  
comportements d’achat et d’usage (Madhavaram et Appan, 2010 ; Maison et al., 2004 ;  
Wänke et al., 2002).  
Les notions d’attitude et de cognition sociale implicite issues de la psychologie (Nosek,  
2007 ; Greenwald et Banaji, 1995) ont été introduites en marketing (Ackermann, 2010 ;  
Ackermann et Mathieu, 2012 ; Trendel et Warlop, 2005 ; Brunel et al., 2004) car l’étude  
partielle des attitudes représente un risque, notamment dans l’analyse des innovations  
(Hetet et al., 2013 ; Hetet et Moutot, 2012). L’étude des attitudes explicites et implicites sont  
complémentaires et permettent de recueillir des informations différentes sur le même objet,  
ce qui permet de réduire les biais associés à la réflexion (désirabilité sociale, effet de  
demande,…) (Nosek, 2007 ; Greenwald et Krieger, 2006).  
La mesure des attitudes implicites qui utilise des protocoles indirects de recueil des  
données (Fazio et Olson, 2003) permettent d’enrichir la compréhension du consommateur  
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car une partie importante des comportements est déterminée par des processus cognitifs en  
dehors de la conscience (Brunel et al., 2004 ; Maison et al., 2004).  
L’étude des attitudes explicites et implicites de la marque et de l’innovation va  
permettre d’approfondir la compréhension de la perception et du jugement des  
consommateurs., mais également de proposer un modèle complet du risque que représente  
la nouveauté perçue sur la perception d’une marque innovante.  
2.5 Lien entre marque et innovation : vers une marque innovante  
Kaplan (2009) souligne l’importance des innovations dans le développement de  
marques fortes. Les marques influencent les innovations qu’elles portent, mais l’inverse est  
également présent. Les innovations vont alors influencer la marque, et notamment la  
perception de la marque par les consommateurs. L’influence de la perception des  
innovations sur le jugement des consommateurs d’une marque innovante, est un champ de  
recherche qui a été peu développé (Schmitt, 2012 ; Barone et Jewell, 2013). On entend par  
marque innovante une marque qui est perçue comme ayant une capacité d’innovation par  
les consommateurs. Il s’agit d’un jugement qui n’est pas basé sur des éléments objectifs de  
l’entreprise. Par ailleurs, les consommateurs peuvent percevoir une marque comme  
innovante indépendamment des produits qu’elle propose, de par ses pratiques managériales  
par exemple. Ils peuvent également percevoir la nouveauté d’un produit sans pour autant  
juger la marque comme innovante.  
Quelques recherches se sont intéressées aux impacts des échecs de lancement  
d’innovation et de leurs effets sur la satisfaction des consommateurs (Smith et Bolton, 2002 ;  
Roehm et Brady, 2007 ; Andreassen, 2000). L’échec d’une innovation a une influence sur  
l‘image de marque (Liao et Cheng, 2012 ; Smith et Bolton, 2002 ; Roehm et Brady, 2007 ;  
Andreassen, 2000), mais les recherches n’ont pas développé les variables à l’origine de ces  
influences, préférant étudier la capacité d’innovation des marques (Beverland et al., 2009 ;  
Anselmsson et Johansson, 2009).  
3. Problématique et questions de recherche  
Dans le cadre de cet article, nous proposons de mettre en évidence le risque de la  
nouveauté perçue sur la perception par les consommateurs d’une marque innovante. Nous  
avons vu que le concept de nouveauté perçue était peu étudié dans la littérature et que son  
influence sur la perception des innovations est pourtant très importante (Roehrich, 1993,  
2004). De plus, l’influence des innovations sur les marques est présente et a été étudiée dans  
le cadre d’échec de diffusion d’innovation (Smith et Bolton, 2002 ; Roehm et Brady, 2007 ;  
Andreassen, 2000), mais le concept de « marque innovante » et ses caractéristiques reste à  
définir. Enfin, la perception des innovations dépend également de la manière dont les  
consommateurs vont analyser leurs caractéristiques à travers leurs traits de personnalité. Il  
est donc important de prendre en compte la notion d’innovativité (Wells et al., 2010).  
Nous pensons que les différentes dimensions de l’innovativité vont avoir une influence  
sur la perception de la nouveauté par les consommateurs. Celle-ci influencera l’attitude  
(explicite et implicite) des consommateurs à l’égard de l’innovation et leur perception d’une  
marque innovante.  
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perception d’une marque innovante  
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Nous proposons de traiter cette problématique sous la forme de deux questions de  
recherche associées au modèle présenté :  
Q1 : Comment les quatre dimensions de l’innovativité influencent-elles la perception  
de la nouveauté et quelle en est l’influence sur les variables perçues d’une innovation ?  
Q2 : Quel est le rôle de la nouveauté perçue d’une innovation sur la perception d’une  
marque innovante ?  
4. Modélisation du risque de la nouveauté perçue  
Suite à la définition du cadre théorique de la recherche, nous avons mis en évidence la  
place centrale de la nouveauté perçue dans le processus de perception et d’évaluation des  
innovations par les consommateurs. Afin de répondre à chaque question de recherche, le  
modèle est divisé en deux parties :  
La première partie du modèle repose sur la question de recherche suivante :  
Q1 : Comment les quatre dimensions de l’innovativité influencent-elles la perception  
de la nouveauté et quelle en est l’influence sur les variables perçues d’une innovation ?  
Figure 2 : Typologie d’innovativité et nouveauté perçue.  
Il s’agit de comprendre comment les quatre dimensions de l’innovativité influencent la  
nouveauté perçue et les variables perçues de l’innovation. L’innovativité est un processus  
individuel qui va impacter la perception des personnes évaluant l’innovation. Chaque  
dimension de l’innovativité exercera une influence différente (Vandecasteele et Geuens,  
2010) sur la perception de la nouveauté et sur l’importance accordée à chacune des variables  
perçues définies par Rogers (2003) et enrichies du risque perçu (Volle, 1995). De plus, la  
nouveauté perçue, bien qu’indépendante des variables perçues d’une innovation (Roehrich,  
1993) sera en relation avec celles-ci. Cette première partie du modèle permettra de  
comprendre et de distinguer le rôle de chacune des variables présentées, et plus  
particulièrement celui de la nouveauté perçue.  
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La seconde partie du modèle repose sur la question de recherche suivante :  
Q2 : Quel est le rôle de la nouveauté perçue d’une innovation sur la perception d’une  
marque innovante ?  
Figure 3 : Marque innovante et nouveauté perçue.  
La nouveauté perçue, au centre de notre modèle, va avoir une influence sur l’attitude  
implicite et explicite des consommateurs sur une innovation. Afin de mesurer l’influence de  
la nouveauté perçue sur la perception des consommateurs, il est nécessaire de comparer leur  
attitude envers la marque avant la présentation de l’innovation, pour établir une base de  
comparaison. Ainsi, nous pouvons comparer l’attitude initiale envers la marque, sans que les  
consommateurs n’aient connaissance de l’innovation, et l’attitude envers la marque après la  
présentation de l’innovation. Les différences observées nous permettrons d’évaluer  
l’influence de l’attitude envers l’innovation, mais également de la nouveauté perçue sur la  
perception des consommateurs de la marque, et notamment de son caractère innovant.  
La mesure complémentaire des attitudes explicites et implicites permettra d’enrichir la  
compréhension des attitudes des consommateurs et d’évaluer leur perception de la marque  
comme innovante. Cette utilisation permet notamment de prévenir l’effet de demande, très  
présent dans le cas d’innovation pour laquelle le consommateur n’a pas encore de  
représentation en mémoire.  
Enfin, la mesure de l’intention d’adoption de l’innovation permettra de prédire les  
comportements des consommateurs et de qualifier l’influence de la nouveauté perçue sur les  
attitudes, mais également sur les comportements.  
Ces deux questions de recherche nous permettront de proposer le modèle global  
suivant :  
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Modélisation du risque de la nouveauté perçue sur la  
perception d’une marque innovante  
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Figure 4 : Modèle global.  
Ce modèle permet de mettre en évidence la place centrale de la nouveauté perçue dans  
l’évaluation d’une innovation et d’une marque innovante. Ne pas l’étudier ou la prendre en  
compte dans l’analyse et la diffusion d’une innovation représente un risque important pour  
l’adoption et la diffusion des innovations d’une part, mais également sur la perception de la  
marque comme innovante. Une innovation dont la nouveauté n’est pas perçue par les  
consommateurs peut porter préjudice à leur perception de la marque comme innovante.  
Le modèle présenté sera enrichi par la prise en compte de la familiarité de la marque  
par le consommateur comme modérateur de l’influence de son attitude sur la nouveauté  
perçue. La prise en compte de l’implication envers le produit permettra également de  
modérer les résultats obtenus sur l’influence de l’innovativité des consommateurs sur la  
nouveauté perçue et les variables perçues de l’innovation. Enfin, l’acceptation des nouvelles  
technologies est une variable modératrice importante à prendre en considération dans ce  
modèle centré sur les innovations technologiques.  
5. Conclusion  
La nouveauté perçue représente un risque important dans l’analyse de l’influence des  
innovations sur la perception d’une marque innovante. Dans ce sens, la modélisation des  
influences de la perception des innovations sur l’attitude et l’évaluation d’une marque  
innovante permettra de développer un champ de recherche encore peu étudié, celui de la  
marque innovante, mais également celui de la nouveauté perçue.  
La méthodologie envisagée pour valider ce modèle de recherche est la mise en place  
d’un questionnaire, permettant d’évaluer les différentes variables à l’aide d’échelles validées  
dans la littérature. L’analyse sera enrichie d’un Test d’Association Implicite (TAI) pour  
prendre en compte les attitudes implicites des consommateurs et affiner le modèle. La  
marque et l’innovation envisagées pour cette étude appartiennent au domaine technologique  
et écologique.  
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Le modèle proposé permet d’évaluer la perception de la nouveauté, notamment dans  
le domaine technologique. La nouveauté perçue est un concept qui concerne l’ensemble des  
innovations disponibles sur le marché et dans tous les domaines. Tester le modèle sur  
différents types d’innovations permettrait d’approfondir l’étude de la nouveauté selon le  
type de produit. Par ailleurs, les influences entre l’innovation et la marque restent étudiées  
de manière parcellaire alors que cette compréhension permettrait aux marketeurs  
d’optimiser la diffusion des innovations. La clarification des différentes variables présentes  
dans le processus permettra de mettre à jour des points de vigilances pour faciliter le travail  
des managers. La prise en compte de ces nouveaux domaines de recherche pourra être  
intégrée dans les stratégies marketing des entreprises afin de replacer la perception des  
produits par les consommateurs au centre de leurs études pour mieux prédire l’adoption des  
innovations et ses impacts sur leur marque. Enfin, l’étude de la perception de la nouveauté  
d’une innovation par les consommateurs permettra aux marketeurs de réduire le risque  
d’échec des nouveaux produits en intégrant les attentes des consommateurs à leur stratégie  
de lancement d’une innovation.  
6. Bibliographie  
Ackermann, C.L., (2010), « Cognition implicite et comportement du consommateur : application à  
deux marques de véhicules automobiles », Thèse de doctorat en sciences de gestion,  
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Andreassen, T. W., (2000), « Antecedents to satisfaction with service recovery », European Journal of  
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Arcuri, L., Castelli, L., Galdi, S., Zogmaister, C., Amadori, A. (2008), « Predicting the vote: Implicit  
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Barone, M. J., Jewell, R. D., (2013), « The innovator’s license: a latitude to deviate from category norms  
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Bartels, J., Reinders, M. J., (2011), « Consumer innovativeness and its correlates: A propositional  
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Beverland, M. B., Napoli, J., Farrelly, F., (2010), « Can All Brands Innovate in the Same Way? A  
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